Salaire vs. Dividende
Un aperçu du processus décisionnel : Les actionnaires devraient-ils distribuer les bénéfices de l'entreprise sous forme de salaire ou de dividendes ?

Lorsque les actionnaires décident de distribuer les bénéfices de l'entreprise, la question se pose de savoir si cela doit principalement se faire sous forme de salaire ou de dividendes. Vous trouverez ci-dessous des arguments pour et contre l'augmentation de la part des dividendes.
Arguments en faveur de l'augmentation des dividendes
En 2008, le corps électoral a approuvé le privilège des dividendes, ce qui a atténué la double imposition économique lors de la distribution des dividendes. Depuis lors, du point de vue fiscal, il est souvent plus attractif de payer un dividende plutôt qu'un salaire. L'imposition partielle des dividendes est régulée différemment par canton et nécessite un certain quota de participation minimale, qui est généralement de 10%. Outre la fiscalité réduite, les dividendes ne sont également pas soumis aux cotisations AVS.
Pour les actionnaires qui se versent un très bas salaire et en même temps un dividende élevé, l'AVS peut qualifier une partie du dividende comme salaire, sur lequel les cotisations sociales correspondantes sont alors dues. Le calcul se fait en cas de disproportion flagrante jusqu'à la hauteur du salaire habituel dans la région et le secteur.
Arguments contre la réduction du salaire
Une réduction du salaire augmente le bénéfice de l'entreprise et donc aussi la valeur fiscale du patrimoine, puisque celle-ci est calculée à partir de la valeur substantielle et du rendement. Certains cantons accordent une imposition allégée, pour autant qu'une entreprise verse des dividendes faibles ou nulles.
Un autre argument contre la réduction du salaire découle du fait que le salaire annuel constitue la base pour les prestations d'assurance. Un salaire plus bas entraîne donc des prestations de risque plus faibles et un capital retraite réduit.
Pour trouver le ratio optimal entre salaire et dividendes, chaque cas concret doit être examiné individuellement. Alternativement, les bénéfices de l'entreprise peuvent aussi être conservés dans la société et perçus sous forme de gain en capital non imposable lors d'une vente éventuelle.
Alternativement, les bénéfices peuvent également être accumulés dans l'entreprise et perçus sous forme de gain en capital non imposable lors d'une vente.